Le mousquetaire du ballon rond s’envole…
C’est avec la légèreté d’une plume que Lionel Justier a quitté ce monde, tel un ballon flottant vers l’au-delà après un coup franc malheureux. Âgé de 68 ans, l’ancien milieu de terrain du PSG était le Mozart des pelouses et un des premiers Titis à faire danser la beauté parisienne. Sa carrière, commencée sur une pelouse trempée à 17 ans, s’est clôturée en apothéose à Beauvais comme on ferme un livre aux pages bien usées.
Il était l’un des quatre mousquetaires du ballon rond, avec un potentiel qui faisait trembler les filets de la capitale plus sûrement qu’un coup de vent dans le Parc des Princes. Justier nous quitte dans un dernier dribble, plus insaisissable qu’un pigeon vole selon ses propres règles au-dessus de Paris. Formé à l’école de la débrouillardise, il était le cauchemar quotidien des défenses adverses et l’architecte de rêves sur le terrain.
Sa carrière après le PSG l’amène à voguer de Brest à Montceau-les-Mines, devenant messager du ballon rond dans des contrées parfois oubliées de la carte du football. Passé par Sochaux, il parvint à séduire le mythique Just Fontaine, prouvant que sous une pluie de ballons arrivaient les idées les plus belles. Aujourd’hui, c’est de là-haut qu’il observe, probablement en train de taquiner la baballe céleste et de préparer quelques jongles immortelles. Nos pensées vont à ses proches et à ceux avec qui il partageait ses rêves étoilés.