Opéra footbalistique avec Ramos en soliste…

Dans le théâtre baroque du Parc des Princes, qui avait décidé de prendre ses quartiers à Montpellier le temps d’une soirée, le PSG a sorti la panoplie complète du jongleur et a fait valser les Zébulons héraultais avec un 4-1 sans appel. C’est avec une équipe à la composition aussi originale qu’un chapeau melon sur une soucoupe volante que Luis Enrique a réussi à transformer ses remplaçants en héros du jour. Chevauchant tel Don Quichotte, Senny Mayulu a inscrit le premier but comme on plante un mât de drapeau sur la Lune.

Dans les cages parisiennes, Arnau Tenas, tel un mur de briques face au souffle d’un loup, n’a laissé aucune chance aux rugissements du Montpellier farceur Tanguy Coulibaly. Le gardien a sorti des arrêts réflexes dignes d’une scène de kung-fu ratée et a même visé juste avec ses pieds pour offrir la deuxième étoile des trois réalisations de Gonçalo Ramos. Et que dire de ce dernier ? S’il était un sandwich, il serait un jambon-beurre trois étoiles au guide Michelin, avec trois buts aussi savoureux qu’une pièce montée.

Et puis, il y avait Axel Tape, qui a littéralement glissé sur le match comme sur un toboggan enchanté, effaçant ses adversaires de son art délicat. Avec une personnalité aussi explosive que le champagne le soir d’une victoire, lui et ses comparses ont fait fondre les supporters comme neige au soleil, laissant Luis Enrique dans une danse de séduction vis-à-vis de ses jeunes héros, espérant prolonger cette romance pour l’avenir. Que dire d’autre, si ce n’est qu’on en redemande !