Les larmes le disputent aux crampons…

Sous un ciel parisien dégoulinant de pathos, les footballeurs du PSG ont délivré une performance herculéenne, s’imposant 2-0 contre le Bayern Munich. Mais au milieu des acrobaties dignes d’un ballet de cabris en crampons, une ombre a voilé cette danse de dribbles éclatants : le départ sur civière du pauvre Jamal Musiala. Comme un jongleur perdant son nez rouge, Musiala s’est retrouvé désarçonné par une collision aussi involontaire qu’une glissade sur peau de banane avec Donnarumma.

Le brave Donnarumma, cœur d’or avec gants en kevlar, a tenu à exprimer son immense peine. Avec une émotivité digne d’une tragédie grecque, il a écrit à Musiala, prêt à traverser 500 terrains de foot pour le réconforter. Mais hélas, déjà parti pour des examens, Musiala était aussi insaisissable qu’un ballon de plage dans le mistral. En zone mixte, les yeux de Nuno Mendes pétillaient tels des feux d’artifice mouillés, pleins d’empathie et d’espoir pour un retour éclatant du jeune prodige allemand.

La rencontre, digne d’un film d’action à rebondissements multiples, s’est terminée avec un PSG jouant en infériorité numérique, comme des pingouins sur une patinoire. Et pendant que Musiala sortait du théâtre de ses exploits avec un tibia en vrac et des ligaments hurlant à la pleine lune, Luis Enrique tentait de rapiécer l’honneur de ses ouailles. « Nous sommes des artistes, pas des brutes ! » clamait-il, dans un lyrisme presque mystique. Quatre à cinq mois de rétablissement pour Musiala, ça laisse du temps pour rêver d’un terrain doux et moelleux comme une brioche!